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Histoire Kaya

Depuis quelques mois et l'incarcération douteuse du rasta seaggaeman RAS NATTY BABY, l'île Maurice est à nouveau sur le devant de la scène des injustices, du moins sur KulturesKreols.blogspot.com, qui entend bien ne pas taire certains faits et continuer à militer pour l'égalité, la justice et la paix.
Aussi, pour bien comprendre ce qui se passe à Mauritius, nous avons souhaité revenir sur la vie d'un homme qui a profondément marqué l'histoire de l'île. Artiste inspiré, fin analyste et porte parole des exclus d'un pays dans lequel la fraction sociale est considérable, il a fait partie de ceux qui ont réellement fait bouger cette ancienne colonie ; son nom est à présent tristement inscrit dans les livres d'histoire.

Retrouvé mort un matin de février 1999, dans sa cellule des casernes centrales à Port-Louis, il a malgré lui servi d'étincelle à un mouvement de révolte violent, qui bouleversa profondément le pays. Tout ça pour une histoire banale, une histoire de spliff et de revendications comme on en voit bien souvent par chez nous, mais qui ne passe pas du tout à Mauritius.Nous venons ici rendre hommage à Joseph Réginald Topize, dit KAYA, mort le 21 février 1999 à 38 ans, dans des circonstances plus que douteuses.

MAURITIUS
Pour ceux qui ne le savent pas encore, Mauritius, ou, l'ile maurice, est une petite île de l'océan indien, voisinne de la Réunion. Lorsqu'il fût découvert en 1507 par les Portugais, ce paradis tropical n'avait encore jamais connu le pas de l'homme sur ses plages. A cette époque l'Europe était déchirée par les guerres de religion et les conquètes coloniales. Ce sont les Hollandais qui récupèreront l'île en 1598 et lui donneront le nom latin Mauritius, pour honorer un de leur héros libérateur (des espagnols) : Maurice de Nassau. Jusqu'en 1710, l'île Maurice reste occupée par les Hollandais qui y exploitent le bois et y développent à petite échelle les cultures de tabac, de coton et de canne.
A partir de 1715, ce sont les français qui occupent l'île. Dans un premier temps possession de la Compagnie des Indes, elle devient ensuite propriété du roi de France en 1767 et rebaptisée « Ile de France ». Au XVIIIème siècle, elle est le fleuron de l'empire colonial français dans l'océan Indien, centre du commerce et de la «course ».
En 1810, vient le tour des Britanniques de conquérir l'île. Après s'être fait reconnaître cette possession par le traité de Paris en 1814, ils laissent aux colons français l'usage de leur langue et du Code civil ; beaucoup de ces colons resteront, constituant le groupe des Franco-Mauriciens, grands propriétaires fonciers et hommes d'affaires. Avec l'arrivée des Anglais, la culture de la canne s'étend, d'abord avec une main-d'œuvre d'esclaves africains et malgaches, puis, après l'abolition de l'esclavage, en 1835, en ayant recours à une abondante main-d'oeuvre indienne sous contrat.L'île reste une colonie britannique jusqu'à son accession à l'indépendance, le 12 mars 1968, sous la conduite du Dr Seewoosagur Ramgoolam et après avoir connu de terribles conflits ethniques.
A l'exception d'un bref passage au pouvoir des partis de gauche dans les années 80, l'île est dirigée par une coalition conservatrice, représentant surtout les intérêts de la population d'origine indienne (68% de la population), au détriment des minorités ethniques et particulièrement des « créoles ».
Depuis plus de 30 ans, les partis politiques administrent l'île par la repression, sans connaître trop de heurs. Pourtant la marmitte chauffait et a fini par bouillir, un jour de février 1999, enclanchant les émeutes les plus terribles que l'île ait connue depuis l'indépendance.

DU SEGA A KAYA
Bien que l'on sache que le séga est pratiqué depuis plus de 150 ans, les origines de cette musique et de cette danse, répendues dans tout l'océan Indien (Réunion, Seychelles, Rodrigues, Agalega, Saint-Brandon...) sont méconnues ; une seule certitude: le séga puise ses sources en afrique. Mais curieusement, il n'existe pas sur le continent africain. Le séga est donc né avec l'exil, c'est la musique des esclaves.Loin de leur pays d'origine, les esclaves de différentes contrées se réunissaient. Ils ne parlaient pas la même langue, n'avaient pas les mêmes coutumes, ni la même musique, mais cela ne les empêchaient pas de communiquer autour de la danse et du chant. Puis la langue créole est apparue, s'est fondue dans la musique et le SEGA est né.
Dès 1768, les voyageurs de retour de Maurice parlent du chant des esclaves et de la danse. Bernardin de Saint-Pierre, parle de la passion des esclaves pour la musique, de l'harmonie douce d'instruments inconnus et de aux chansons aux thèmes d'amour. Milber, en 1803, parle lui de pas de danse sensuels. Tous nomment ces pratiques, ils parlent du Chéga ou Tchéga qui deviendra par la suite le Séga.
Au fil des décennies et en fonction des conditions de vie de la population créole, les thèmes abordés dans les chansons vont progressivement varier. Dans un premier temps ce sont l'humour et les grivoiseries (slackness) qui prendront le dessus, pour aboutir à une revendication nettement plus sociale et contestataire à l'aube des années 70 et de l'indépendance de l'île Maurice. Si l'on continue (et l'on continuera pendant longtemps encore, assurément) à entendre les propos payards de chanteurs, éternels fêtards et inconditionnels du séga variétés, il n'en demeure pas moins que le séga engagé a définitivement bousculé une partie du public.Dans un même temps, au début des années 70, la musique jamaïcaine fait son apparition à Maurice. Rapidement, les créoles se l'accaparent. Ils se retrouvent en tous points dans la contestation sociale de cette autre ex colonie anglaise, située aux antipodes.Du côté de Chamarel, un village dans les montagnes au sud de l'île, un groupe de jeunes s'est trouvé une identité forte grace à Rasta et au reggae. Ils forment le premier groupe reggae de l'île : les Marrons Brothers, leur chanteur est Ras Natty Baby. Suite à divers problèmes liés à la ganja, le groupe doit se séparer. De leur côté les musiciens forment le groupe NATIR, quant à Baby, il descend habiter dans une banlieue au sud de la capitale, dans la communauté rasta de Petite rivière, où il forme un nouveau groupe : les Natty Rebels. Nous sommes à la fin des années 70, le reggae est très répendu dans la jeunesse mauricienne, Bob Marley est quasiment devenu un héros, de plus en plus de jeunes rebelles portent les locks et forment des groupes : les Natty Jah, Ras Peros Vert, Natty Bongo ...Pendant que Ras Natty Baby et son goupe répète dans une banlieue au sud de la capitale, au nord de Port Louis, dans le ghetto de Roche-Bois, se prépare la révolution musicale qui va boulverser le pays. C'est là que Joseph Réginald Topize dit KAYA, un jeune métis, gratte à longueur de journée les chansons de Marley sur une vielle guitare folk.
KAYA est né dans le ghetto de Roche-Bois le 10 août 1960, issu d'une famille de 5 enfants. Son père pêcheur ne pouvant subvenir à son éducation, le place sous la tutelle d'un oncle. Joseph n'aura pas une enfance très heureuse. Métis mulâtre et indien, il est victime très jeune du racisme et se retrouve livré à lui même, devant trouver des petits boulots dès l'âge de 8 ans.A 16 ans, il décide d'apprendre la guitare ; il reprend les hits de Mike Brant, Santana, Deep Purple ... et anime les bals et mariages avec son premier groupe, "Wind and Fire".

Joseph découvre vite le reggae et Bob Marley devient son idole, il adoptera même le surnom de KAYA, en hommage à l'album du même nom.Fini les Mike Brant et autres groupes de pop. Il se consacre à présent à interpréter les chansons de Bob, avec un certain mimétisme d'ailleurs. Repéré pour ses talents de guitariste, il intègre le groupe de Lélou Menwar, chanteur séga contestataire, reconverti au reggae. C'est avec lui que KAYA fera ses premiers véritables concerts et ses premiers pas en studio pour enregistrer l'album Letan lenfer . De retour de tournée, KAYA décide de réunir quelques amis de Roche-Bois et de créer le groupe RACINETATAN, du nom d'un prince malgache révolté exilé à Maurice. Très influencé par le reggae et son message, KAYA reprend de nombreux hits de Marley et interprète aussi ses compositions. Mais il se pose de plus en plus de questions sur ce concept de « Roots & Culture ». Doit-t-il s'accaparer le reggae et la culture jamaïcaine ? Doit-t-il l'adapter à sa réalité ?C'est dans cette atmosphère de reflexion et de créativité, qu'en 1986 il a l'idée de génie de mélanger le reggae avec le blues local, le séga.

SEGGAE TIME NOW
Fort de son inspiration, KAYA parvient à intercaler les "triolets" du sega dans le rythme binaire du reggae, inventant ainsi le SEGGAE.Cependant, même au sein de son groupe, on est pas trop enclin à jouer cette nouvelle musique. Tout d'abord parce que le rythme n'est pas si simple, mais aussi parce que les gens veulent entendre du Marley. La route sera encore longue avant que KAYA frustré ne puisse réellement diffuser sa musique. Comme pour de nombreux artistes précurseurs, c'est la rencontre avec un producteur un peu fou qui fera le reste. PERCY YIP TONG est le fils de notables d'origine chinoise. Nous sommes au milieu des années 80, il arrive d'Europe où il a fait ses études, mais aussi organisé des concerts reggae et découvert le message rasta. En rentrant au pays, Percy est heureux de voir que la musique jamaïcaine est aussi populaire et lorsqu'on lui parle d'un jeune talentueux qui s'essaie à de nouveaux sons, il n'hésite pas à se rendre à Roche-Bois pour le découvrir.
Dès la rencontre avec KAYA et les premières répétitions auxquelles il assiste, Percy reste bouche-bée par l'énergie du groupe : " Une pièce minuscule, dix rastas entassés, un son crade et des instruments pourris, mais quel rythme ! C'était nouveau, ça vous tapait dans les reins, et puis il y avait ce petit rasta à la voix et au toucher de guitare magique... ".
Sans hésitation, Percy décide de manager KAYA et Racinetatan. Il organise alors une tournée avec les Natty Rebels de Ras Natty Baby qui connait un certain succès et d'autres groupes de reggae et de séga. Les concerts gratuits attirent beaucoup de monde et créent l'évènement sur l'île. Les jeunes apprécient le reggae et Percy est persuadé que le seggae est la force de demain. Cependant l'image des rastas, trop souvent associée à la drogue et à la délinquance, reste désastreuse. Il sera trop difficile de faire connaître le seggae par les chemins traditionnels.

Il décide alors d'attiser les vieux réflexes de jalousie en lançant RACINETATAN, " la révélation mauricienne, le groupe qui déplace les foules ", dans l'île soeur, la Réunion.
S'en suit une série de concerts et surtout la sortie du premier album seggae, enregistré en 3 nuits dans les studios de radio Corail : SEGGAE NU LAMIZIK. La réussite quasi immédiate du groupe à la Réunion, attise inévitablement la curiosité des mauriciens, un peu vexés.
On les invite alors au concert gratuit pour la libération de Mandela : c'est l'émeute. Intriguées, les mairies de l'opposition les invitent à se produire un peu partout. Vingt mille personnes devant le parlement, 44 000 au Stade National ! Fait incoyable pour une île qui compte alors à peine plus de 800 000 habitants !
Malgré la qualité médiocre de la cassette, SEGGAE NU LAMIZIK obtient des niveaux de vente jusque là jamais atteints. C'est la première fois que les stars du séga sont détronés ; le seggae est une véritable révélation, tout le monde s'y met, même Ras Natty baby qui devient vite un de ses plus important ambassadeur. Rapidement la fièvre seggae contamine tout l'Océan Indien.

Après SEGGAE NU LAMIZIK, KAYA et Racinetatan sortent "La pé universel" en 1991, "Seggae man" en 1992, "Racine pé brilé" en 1994, "Erzats of Bob Marley" en 1995, et en 1996, les albums "Zistwar révoltant" et "Chante Marley". La même année, KAYA réenregistre en numérique trois de ses premiers succès, "Simé la lumière", "Ras kouyon" et "Chante l'amour". Mastérisés en septembre-octobre 1997 à Paris, ils sortent sur un CD-3 titres intitulé "MO LA MIZIK". Ce CD sera son dernier disque et surement le plus abouti de sa carrière, au cours de laquelle il a vendu plus de 300 000 albums, dénonçant dans des textes puissants les mensonges de l'establishment et proposant des solutions à une société arc-en-ciel minée par le communalisme et le fanatisme.

En quelques années, KAYA devient un véritable héros dans tout l'océan Indien. Pourtant l'image du dread délinquant et drogué ne change pas à Maurice et KAYA continue de subir les discriminations de l'état et particulièrement de la communauté Indienne, notament à cause de la Gandia, le cannabis local, dont il prône la légalisation dans nombre de ses chansons.

UNE HISTOIRE DE MUR
Il faut bien savoir qu'à Maurice, contrairement à nombre d'endroits, il n'est pas si simple de consommer ou même de parler de l'herbe. Pour être plus précis c'est même très dangereux et sévèrement condamné.
L'état ne fait de différence entre les drogues et condamne à de fortes peines (souvent perpet) les dealers, usagers et militants. Pourtant il faut aussi noter que les Indiens du pays boivent impunément une décoction de la même herbe au nom de leur religion, sans connaître aucun problème.
C'est vrai que la drogue est un véritable fléau à Maurice, notamment dans la communauté créole, déchirée par l'alcool, le subutex et l'héroine. Mais cette excuse ne fait que masquer les véritables problèmes de la société mauricienne et ne sert qu'à écraser une communauté en mal de reconnaissance, les créoles.
La peine de mort a bien été abolie, mais le président ne l'ayant pas promulguée officiellement, certains continuent de réclamer son application pour les trafiquants de drogue. Lesquels sont souvent étrangers, pauvres de surcroit, comme les passeurs Tanzaniens ou Sri-Lankais.

Pourtant, depuis quelques années, certains hommes politiques conscients du malaise, revendiquent un assouplissement de la loi, voir même une libéralisation dans un pays finalement assez consomateur. C'est le crédo de l'avocat Rama Valayden, leader du Mouvement républicain (MR). Du coup, de nombreux artistes se rattachent à sa cause et participent à ses meetings, qui prennent la forme de concerts, un peu comme les bandwagons, en Jamaïque, dans les années 70-80.
Le 16 février 1999, le mouvement républicain organise un grand concert gratuit en faveur de la dépénalisation du gandia, rue Edward-VII au Réduit, quartier proche de Rose-Hill. 5 groupes sont à l'affiche, dont l'inévitable KAYA.
Valayden ouvre les festivités par un discours en faveur de la dépénalisation des drogues douces, affirmant : "mo pou amène dépénalisation, sinon mo pas pou dans gouvernement", comme l'a rapporté la presse locale. Valayden demande ensuite à la foule de voter à main levée quatre résolutions réclamant cette dépénalisation et lance un appel au Premier ministre Navin Ramgoolam pour que les personnes incarcérées pour possession de "gandia" (environ 2000, soit 75% de la population carcérale, pour des condamnations allant de quelques mois à deux ans) soient amnistiées.

Totalement enjouée par ce meeting la foule se presse et atteind rapidement les 2000 participants. Survoltés, de nombreux jeunes parmi lesquels des rastas, allument impunément leurs joints, provoquant les agents de la Special supporting, qui munis de gourdins, n'interviendront pourtant pas.
Ce n'est que le surlendemain que l'état et les forces de polices décident d'interpeler 5 personnes identifiées comme ayant fumé ou incité à fumer du gandia pendant le concert. Parmi eux, KAYA, qui avoue avoir fumé ce soir là et se retrouve illico presto incarcéré à la prison d'Alcatraz, centre de détention traditionnellement destiné aux gros dealer et criminels.
Une somme considérable de 10 000 roupies (2500Fr) est alors demandée pour la remise en liberté de l'artiste. Sa femme, aidée par ses musiciens et certains membres du MR (pas Valayden), réussit à regrouper la somme et s'apprète à mettre fin à une histoire une fois de plus ridicule et discriminante.
Cependant, suite à diverses maladresses des avocats et surtout à un manque de soutien politique du MR pour le faire libérer rapidement, KAYA ne peut pas sortir ce samedi 20 février et doit attendre le lundi pour être remis en liberté.Seulement KAYA ne sera plus jamais libre, sa femme ne le verra plus jamais vivant, il est retrouvé mort dans sa cellule, le matin du dimanche 21 février.
Rares sont ceux qui croient à la version officielle, selon laquelle Kaya, en crise de manque, se serait brisé le crâne en se jetant contre les murs de sa cellule. Une contre-expertise demandée par la femme de KAYA, menée par un médecin-légiste réunionnais, le Dr Ramstein, viendra d'ailleurs contredire cette thèse et montrer que la victime a été battue. Elle n'a pas été, pour reprendre le « Margouillat », victime d'un « accident de mur ».

La nouvelle se répend rapidement sur l'île, entraînant les larmes de nombreuses personnes puis le sentiment de vengeance. Les premières émeutes commencent alors dans le quartier de Roche-Bois puis s'étendent au reste du pays. Des barrages sont dressés jusque dans les rues de la capitale, et rapidement la police répond aux manifestants par des tirs à balles réelles, blessant mortellement de nombreuses personnes dont Berger Agathe, un ami de Kaya, lui aussi musicien. Les violences se nourissent en premier lieu de la contestation de la thèse officielle du suicide du chanteur, mais le malaise est bien plus profond et il s'agit en fait de l'expression d'un sentiment d'injustice portant sur l'accès à la sécurité et aux ressources nationales de la communauté créole.
La mort de KAYA, qui s'engageait en faveur d'une société multiculturelle et d'une conscience nationale mauricienne, cristallise toutes les tensions, il s'en faut alors de peu pour que Maurice ne verse dans l'affrontement généralisé, qui marque l'opposition raciale entre les communautés créoles et hindoues ...
Quasiment 5 ans plus tard, le souvenir de KAYA est toujours aussi présent à Mauritius, il a réellement marqué l'histoire de son nom. Pourtant le gouvernement mauricien ne l'entend pas de cette oreille et tente en permanence de noyer cette histoire comme toutes les autres affaires similaires. La crise économique mondiale amplifiant le phénomène, les inégalité sociales se creusent et la drogue est plus que jamais présente parmi les jeunes déshérités, ouvrant une fois de plus une brèche à la repression.

Les rivalités ethniques sont alors partiellement contenues par le gouvernement qui continue sans vergogne à exercer une politique communautariste, au détriment des minorités. Il faut dire qu'ils ont fort à faire pour développer le tourisme et avoir l'air d'un vrai petit paradis tropical !La dernière abération en date : l'arrestation du vétéran rasta RAS NATTY BABY, accusé de complicité de trafic d'héroine. Une affaire très douteuse, critiquée et qui entraîne à nouveau un puissant malaise au sein des communautés mauriciennes. Comme dirait KAYA c'est « ene zistwar revoltant !» (une histoire révoltante) et on espère bien que ça ne durera pas trop.
article de jahmusik.net